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À propos

Né d’un père originaire du sud-ouest et d’une mère californienne, Louis Genty grandit en Île de France bercé par les contes périgourdins, les illustrations de Robert Crumb et les musiques de Patti Smith.

 

Très vite, il prend goût à dessiner et poursuit dans cette voie après son bac. Il découvre alors la gravure dans les cours du soir de sa MANAA, à Duperré. Tout de suite, c’est le coup de foudre. Il continue ses études à l’école Estienne, et y trouve l'amour pour les miniatures. Petit à petit, l’idée de devenir graveur s’ancre en lui.

 

Il arrive à réaliser son objectif grâce à l’aide précieuse de Guy Vigoureux, un graveur de timbres et de cartes de visites, Meilleur Ouvrier de France, qui l’accueille dans son atelier.

Pendant trois ans, Guy lui expliquera ses méthodes de travail. En parallèle, avec ses amis de l’école, il créé l’association Atelier de la Carabine, qui organisera des initiations à la gravure et mettra à disposition un atelier pour des artistes.

Portrait photo Louis Genty

Cette association lui donne l'occasion de mettre en lumière son travail lors de nombreuses expositions, telles qu'aux Journées de l'estampe à St Sulpice, au Carrousel du Louvre avec l'école Estienne, dans les galeries parisiennes Alma et Minima, et notamment dans le local de la Fédération nationale de l'estampe : Manifestampe.  Il illustrera et imprimera la carte de vœux de cette dernière en 2020. 

En 2020 également, Louis fait ses débuts en tant que graveur à Philaposte. Il dessine et grave son premier timbre pour Andorre avec le Bicentenaire de Napoléon. Par la suite, il multipliera les commandes pour Andorre, la France et Monaco.

 

Trois ans plus tard, Louis ainsi que ses deux collègues vont  fermer le premier atelier pour en créer un autre, l’Atelier MBB, partagé avec les relieurs de l’Atelier du Libraire, dans le 2ème arrondissement de Paris. C’est ici qu'il grave les timbres ainsi que les ex libris, tout en poursuivant ses travaux artistiques en peinture et en bijouterie.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Louis Genty travaille sur un décalage contemporain entre dessins et thèmes traditionnels. De par son expérience avec les timbres, il grave des courbes classiques qu'il associe à des couleurs vives ( notamment l'orange, sa couleur fétiche) et à de nouvelles techniques de gravure. Il décale ses illustrations en mêlant ses influences traditionnelles, avec les poses parfaites des statues grecques. Il ajoute ses influences plus modernes telle que le style géométrique de Picasso, le dessin des affiches des années 30 et l'humour des bandes dessinées psychédéliques de Robert Crumb.

Ses travaux abordent la notion de décalage de trois manières différentes. Tout d'abord dans les contes, avec les histoires du Périgord contées par sa grand mère, puis, à travers la représentation de la féminité chez les artistes masculins. Pour finir, il revisite un animal mythologique avec la série Pigase.

 

Louis s'inspire, comme ses prédécesseurs Maurice Albe et Louis Joseph Soulas (artistes ayant aussi fait l'école Estienne), des contes périgordins. Pour son diplôme, il recrée tous les signes de pouvoir du Royaume d'Araucanie, en réalisant une pièce de monnaie, un timbre et un sceau. Ce royaume a été créé par Antoine de Tounens, un avocat périgourdin qui a tenté de coloniser le sud du Chili sous Napoléon III. Louis a également gravé un faux timbre à l'effigie du roi actuel.

Autre histoire illustrée, cette fois sous la forme d'un leporello : le conte du lébérou, le loup-garou local. Louis grave douze petites illustrations au burin dans un livre d'art interactif, avec douze autres illustrations intégrées, cachées à l'encre phosphorescente, révélées à la lampe UV, pour trouver le Loup.

 

Ensuite, dans sa série de Dames, Louis aborde un autre thème très important pour lui. Inspiré de grands burinistes comme Mellan ou Goltzius pour les poses et le trait, il questionne la représentation de la féminité chez les artistes masculins, en  allant à contre pied de l'hypersexualisation actuelle dans notre société. Les corps féminins restent nus, comme sur les statues grecques, mais ils sont quasi androgynes.  Il représente un monde idéal, où le patriarcat n'impose pas de dogme viriliste, où les hommes pourraient aborder leur part de féminité sans tabou et sans peur d'être jugés. Cela passe par l'utilisation de symboles, comme l'orchidée  (orchis, mot latin voulant dire testicules), le taureau, très utilisé par Picasso, et les différentes représentations de la femme, que ce soit avec la Venus de Willendorf, ou celles sur les photomatons.

 

Dans un troisième axe, avec sa série Pigase, il continue d'explorer son univers décalé en revisitant un animal mythologique. Au travers d'illustrations douces aux couleurs pastels, de bijoux et de sculptures faîtes mains avec des techniques traditionnelles, Louis illustre une maladresse : Pigase, comme le vilain petit canard, essaie tant bien que mal de ressembler à ses congénères les chevaux ailés, avec malheureusement, très peu de succès. Une maladresse assumée, appliquée à tout l'art Pigase : les bijoux représentent un pégase aux allures bovines, comme si le bijoutier avait raté le dessin. Les illustrations, d'apparences simples et enfantines, représentent un cheval hors du commun. Elles abordent les thèmes de l'ennui et de la solitude, deux sentiments majoritairement ressentis par les exclus. Ces émotions sont mises en valeur par Louis, qui depuis sa plus tendre enfance cultive un ennui morbide dans sa zone pavillonnaire, calme et tranquille de la banlieue parisienne.

C'est avec ces trois axes majeurs que Louis produit son art, en gardant toujours au centre de ses œuvres la notion de décalage. La technique, en gravure ou en bijouterie, est toujours mise à l'honneur. Il continue de perfectionner sa méthode, inspirée par Mellan, pour l'ombrage au burin, sans hachure, en ne jouant que sur les pleins, les déliés et les courbes de la ligne. Les Pigases vont encore se décliner au travers de multiples médiums et matériaux. Actuellement Louis finit sa série de Dames pour proposer une grande exposition en 2024.

EXPOSITIONS

Déc 2020 - Carrousel du Louvre avec l'école Estienne

Mars 2020 - Exposition Collective de "l'Atelier de la Carabine" dans les locaux de Manifestampe

Mai 2018 - Copper Color à la galerie Alma, Espace d’art

Sept 2017 - Galerie 14 dans le cadre du festival, la ptite édit’ Tours

Sept 2017 - École Estienne à Matignon pour la journée du patrimoine

 Août 2017 - «Antoine de Tounens», Tourtoirac

Pigase le cochon ailé, bijoux, percing en argent 925 fait main à Paris.
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